« Plus le besoin est pointu, plus les sociétés se dirigent vers des indépendants. »

« Plus le besoin est pointu, plus les sociétés se dirigent vers des indépendants. »

Voici la troisième et dernière partie de mon interview avec Olivier Perals, Entreprise Architect indépendant et freelance actif sur la plateforme proUnity. Vous avez manqué les deux premiers volets de cette entrevue? Consultez-les ici et ici.

Entreprises et indépendants, main dans la main pour une plus grande efficacité

Bonjour Olivier, aujourd’hui, nous abordons la relation entre entreprises et freelances. De manière générale, quelle est selon vous la proportion d’indépendants ? Y en a-t-il plus aujourd’hui qu’il y a 5 ans ?

Je pense que la première chose à mentionner, c’est que de nombreuses personnes ont envie de devenir indépendantes. J’entends de plus en plus souvent des employés internes me dire qu’ils passeraient bien indépendants, ou bien des consultants en agence qui veulent eux-mêmes devenir indépendants. En Belgique, cette tendance a le vent en poupe ! Et il en va de même chez nos voisins : la croissance du nombre d’indépendants est par exemple très forte au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. La France affiche aussi une croissance à ce niveau, mais moins importante. Dans l’ensemble, je pense qu’il y aura de plus en plus d’indépendants.

Et pourquoi pensez-vous que les entreprises font de plus en plus appel à des indépendants ?

Je pense que lorsqu’une entreprise fait appel à des indépendants, c’est vraiment pour répondre à un besoin précis pour lequel elle ne trouve pas, ou difficilement, les ressources sur le marché du travail ou en interne. Plus le besoin est pointu, plus les sociétés se dirigent vers des indépendants, car la disponibilité de profils adaptés pour une embauche à long terme est quasi nulle.

C’est donc une question d’expertise ?

Oui, mais pas uniquement… Je pense que les entreprises y trouvent leur compte aussi ! Dans le cadre d’un projet temporaire, par exemple, il est très facile pour une entreprise de faire appel à un indépendant. Mais le plus gros avantage pour les entreprises, c’est la diversité des expériences d’un indépendant par rapport à celles d’un employé fixe. Un employé change peut-être 2 ou 3 fois d’employeur, alors qu’un indépendant peut réaliser 20 à 30 missions tout au long de sa carrière. L’expérience est donc plus riche et diversifiée.

J’imagine que cette expérience est d’une aide précieuse pour vos clients ?

Oui, grâce à nos multiples missions, nous avons une vue plus globale de la situation. Cela nous permet d’envisager et de comprendre le fonctionnement d’un secteur à travers plusieurs acteurs de ce secteur. Les indépendants apportent un regard neuf. Sans oublier que nous pouvons puiser dans notre expérience pour établir des meilleures pratiques et mais aussi aider les entreprises à éviter certains « pièges » .

Vu le climat actuel, comment voyez-vous l’évolution des solutions comme celle de proUnity ?

Le marché est mûr pour ce genre de solutions, c’est clair. Je pense donc que proUnity a un bel avenir devant elle ! Par contre, étant donné que le concept fonctionne bien et que la demande augmente, on risque de voir se développer la concurrence. Surtout qu’au niveau international, on constate que des pays comme l’Angleterre sont déjà très actifs dans le domaine. Au niveau de l’approche, en revanche, les concurrents accordent encore beaucoup d’importance aux marges. C’est bien de grandir, mais il est important de garder une approche qualitative. Continuez comme ça, proUnity !

C’est noté, merci pour ce bon conseil, Olivier ! Nous continuerons sur notre bonne lancée. Encore un grand merci pour votre temps et votre feedback !

Propos recueillis par Diego Wauters.


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