Lancée en 2015, la plateforme spécialisée dans l’acquisition et le management de talents est en pleine croissance. Elle vise 50 millions d’euros de chiffre d’affaires et le break-even en 2019.
Une équipe agrandie, de nouveaux bureaux et surtout, beaucoup de nouveaux clients. La start-up bruxelloise proUnity, spécialisée dans la gestion des ressources humaines et des contrats pour indépendants, a bien grandi depuis notre première rencontre il y a un an et demi. « L’année 2017 nous a permis de confirmer que nous avons véritablement un produit qui répond aux besoins du marché« , estime David Muyldermans, son cofondateur
Une équipe agrandie, de nouveaux bureaux et surtout, beaucoup de nouveaux clients. La start-up bruxelloise proUnity, spécialisée dans la gestion des ressources humaines et des contrats pour indépendants, a bien grandi depuis notre première rencontre il y a un an et demi. « L’année 2017 nous a permis de confirmer que nous avons véritablement un produit qui répond aux besoins du marché« , estime David Muyldermans, son cofondateur
Cette année-là, proUnity a signé son premier gros contrat, valorisé à 60 millions d’euros, avec Smals, l’organisation ICT commune des institutions publiques belges, puis un autre avec la société semi-publique Credendo, spécialisée dans la réassurance, et enfin avec le groupe de médias Rossel. Des opérations qui valent plusieurs millions d’euros et qui ont permis à la société de faire décoller ses ventes. Et ses ambitions.
« En 2017 (année calendrier), nous réalisions un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros avec 4 clients. Un an plus tard, nous avions 30 clients pour un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros. Et cette année, nous estimons que nous atteindrons les 50 millions d’euros », se réjouit David Muyldermans, dont l’équipe s’est agrandie, passant de 4 à 11 équivalents temps-plein.
Actuellement, la majorité des clients de la start-up sont des acteurs publics. Ils représentent environ 70% de son chiffre d’affaires avec de beaux noms comme le Forem, Actiris, Belnet ou encore différents SPF. « En moyenne, ce sont des contrats de 4 ans, ce qui génère une certaine sécurité des revenus. Mais à terme, nous voudrions atteindre un équilibre entre clients publics et privés », souligne David Muyldermans.Un équilibre qui se précise petit à petit puisque l’an dernier, proUnity s’est concentrée sur le secteur privé et des sociétés telles que Securex, Touring, Rossel et autres sont venues remplir son carnet d’adresses.
Un marché en pleine mutation
ProUnity opère dans un marché global qui pèse plusieurs milliards d’euros avec une solution qui ne se limite pas à jouer les matchmakers pour les sociétés à la recherche de partenaires et privilégie une approche de niche. « La tendance à la digitalisation du ‘talent acquisition’ et du ‘talent management’ a débuté il y a 15 ans mais les gens et les sociétés n’étaient pas prêts », commente David Muyldermans. « Aujourd’hui, on a trouvé la bonne formule via une plateforme digitalisée et le développement de fonctionnalités de gestion. On a un flux à 360 degrés sur une plateforme unique. »
Les sociétés exigent de plus en plus d’agilité et de spécificité dans les profils recherchés pour s’adapter aux différents projets et à la digitalisation – David Muyldermans, cofondateur de proUnity
Construite sur le modèle « No cure no pay », la plateforme regroupe 500 sociétés de services, de tailles diverses, en Wallonie, en Flandre et à Bruxelles. Les indépendants/freelances représentent environ 10.000 personnes (IT, finances, marcom, RH et legal). « Nous pensons être en mesure de clôturer à 1.000 externes actifs sur notre plateforme d’ici la fin de l’année », détaille David Muyldermans.
Concrètement, une entreprise qui est à la recherche d’un talent introduit l’offre sur la plate-forme. L’offre est diffusée dans la communauté des indépendants, des sociétés de services et sur les réseaux sociaux. Le cofondateur de proUnity souligne également l’évolution de la demande sur le marché ces dernières années. « Côté clients, les sociétés exigent de plus en plus d’agilité et de spécificité dans les profils recherchés pour s’adapter aux différents projets et à la digitalisation. Elles recherchent des profils de plus en plus spécifiques. Côté candidats, les freelances veulent plus de clients et davantage de flexibilité. »
Au-delà de la frontière
Avec Rossel, proUnity s’est aventurée sur un terrain nouveau. Ils cherchaient une solution financière pour gérer leurs journalistes. Nous avons développé une solution qui tient compte des paramètres très spécifiques au secteur », explique David Muyldermans. Outre les prestations et leurs facturations, l’outil permet également de gérer et valider les projets soumis par les journalistes.
Si les volumes restent plus bas que ceux générés par des consultants classiques, proUnity réfléchit déjà à mettre cette solution sur le marché global. « Nous sommes en discussions avec deux autres parties. Si cela se concrétise, nous pourrions entrer sur de nouveaux marchés limitrophes comme la France, les Pays-Bas ou l’Allemagne », conclut-il.
Auteur: Sarah Godard, Journaliste
Source: L’Echo